Yusuf Alper
Çıkarın
Bozbulanık gözleri gökyüzünün
Yeşil gözyaşları dut ağacının
İncirin sancısı, elmanın alı
Kapkaranlık yüreği yeryüzünün
Eski anılara yolculuk neye yarar ?
Çocukluğun faytonu, şaklayan kırbaçlar
Islak ekinlerin arasından koşarak
Yağmura yakalanmak, zamanı ıskalamak…
Sonsuz ufka koşan bir taydı zaman
Yaban geyiğiydi ipte sallanan
Kurbanın boğazına dayanmış kör bıçaktı
Altımı oyan ırmaktı zaman
O zaman göğün altında kötülük yoktu
Sen yoktun ellerin yoktu ben yoktum
Ben vardım ben yoktum ben sen ben…
O göğün altında ince bir çocuktum
Bir eşkiya bebeğiyle ağlayan
Çapraz tüfeklerin şakırtısı arasında
Ağlayan bir çocuktum, annem yoktu
Ben yoktum sen yoktun acının bilgesi yoktu
Hüzün denizinde bir avuç suydum
Bir damlaydım okyanusun karnında
Balığın bağrında yalnız bir çocuk
Annem yoktu, ben yoktum, okyanus yoktu
Öfkesini bağışlayan bir yaramaz çocuktum
Yaram derinlerdeydi, ağlasam çıkarırdım
Kendi bağrımı dövüp sonsuza kadar sustum
Yoktum yoktun yoktu…
Ellerim bağlansa yüreğimle çözerdim
İnsan kalbiyle düşünür kalbiyle yaşar
İnsan kalbiyle ağlar karanlık kavşaklarda
Bilmiyorsanız bilin
Haydi şimdi bakalım, çıkarın kalemleri !
Sokun yüreğinizin derinine hep birden
Yokluğun beni bu günlere getirdi
Varlığın beni nereye götürürdü ?
Derin uğultu
Ölümü duyuran bu derin uğultudan
Kurtulmanın ince bir yolu olmalı
Solumak, hayatın anlamını düşünmek
Ölümün anlamını…
Çöllerde fırtınaya kapılmış kum
Bu hengâme
Giriş çıkış, bu arzu ve kin
Kim bağlıyor bağlamanın telini
Bir duvara çarpmak, uyanmak
Derin uykudan, ölümü anımsatan uykudan
Üç yaşında bir çocuk gibi
Anlamlandırmak yaşamı ve ölümü
Ölüm ki gelir gider yengeç kollarıyla
Kara gözlerde seven gözlerde
Gelir gider gelir gider
Bir oğulun derin isyanında
Alnının ateşinde
Yerin yedi kat altından mı geliyor
Bu saçma sapan uğultu
Ölüm bu, ölümün provası bu
Üç yaşında bir çocuk gibi…
Uzak günlerden
Uzak günlerden ne kaldı geriye
Arkadaş kırgınlıkları, acı tortuları
Ne kaldı geriye bütün bun’lardan
Bir alev, hüzün yangını
Yüksek tepelerden esen
Uğultulu bir tepeden gelip geçen
Bir rüzgâr ki anımsatır çocukluğu, gençliği
O nasıl bir tutkuydu ki sabah akşam
Satır satır gömülerek başka acılara
Kendime çekidüzen verirdim ben
Çektikçe kendimi yeni inlere
Yapayalnız bir adam büyür, küçülür
Geçmiş sevilerin ardına düşer
O dağ senin bu dağ benim
Geçip giderdim, geçip gider…
Hiç’e giden
Beni besleyen toprak
Getir gövdeni uzaklardan
Beynime çak
Sarıl sarmaşık gibi
Bir kadın gibi sarıl
Eski zamanlardan
Beni besleyen ırmak
Şefkatla saran deniz
Yollar gider geliriz
Ipıssız kumsallarda
Beni benden alan rüzgâr
Yapyalnız ağaç dalına
Bir çaput gibi asan
Hiç
Hiç oğlu hiç
Hiçgillerden
Hiçten gelip hiçe giden
Günler
Günler, sırtında binicisiyle geçen
Birer doru taydır şimdi
Orda, uzaklarda bir yalnız ağaç
Derin hüzünle kendine eğilerek
Acısıyla ağzındaki ağunun
Günleri tükürerek, tükürerek
Atarak bir yılan kavı gibi
Geçmişi üzerinden, irkilerek
Günler, sırtımda binicisiyle
Geçen doru taydır şimdi ve her zaman
Évacuez
Du ciel, les yeux troubles
Du mûrier, les larmes vertes
Le tourment de la figue, la rougeur de la pomme
De la terre, le cœur ténébreux
Le voyage dans les vieux souvenirs, à quoi ça sert ?
Le phaéton de l’enfance, les fouets qui claquaient
Courir entre les champs mouillés
Surpris par la pluie, avoir gâché son temps…
C’était un poulain qui courait vers l’horizon infini, le temps
Un cerf sauvage qui se balançait sur une corde
Un couteau sans tranchant contre la gorge du mouton sacrificiel
C’était un ruisseau qui creusait le sol sous moi, le temps
En ce temps le mal n’existait pas sous le ciel
Tu n’étais pas là tes mains n’étaient pas là je n’étais pas là
J’étais là je n’y étais pas moi toi moi…
Sous ce ciel j’étais un enfant fragile
Un brigand pleurant avec son bébé
Entre les tintements de fusils croisés
J’étais un enfant qui pleurait, ma mère n’était pas là
Je n’étais pas là tu n’étais pas là il n’y avait pas de sage de la douleur
Dans la mer de la mélancolie j’étais l’eau du creux d’une main
J’étais une goutte dans le ventre de l’océan
Dans les entrailles du poisson un enfant seul
Ma mère n’était pas là, je n’étais pas là, il n’y avait pas d’océan
J’étais un petit vaurien qui excusait sa colère
Ma blessure était en profondeur, si j’avais pleuré je l’aurais évacuée
Je me suis frappé la poitrine et tu pour toujours
Je n’étais pas là tu n’étais pas là il n’était pas là…
Si j’avais eu les mains liées je les aurais dénouées avec mon cœur
L’homme pense avec son cœur vit avec son cœur
Pleure avec son cœur dans les carrefours obscurs
Sachez-le si vous l’ignorez
Allez maintenant, sortez les stylos !
Enfoncez-les profondément dans vos cœurs tous ensemble
Ton absence m’a fait parvenir à ces jours
Ta présence où m’a-t-elle emmené ?
Le bourdonnement profond
Ce bourdonnement profond annonçant la mort
Il doit bien y avoir une voie étroite pour s’en libérer
Respirer, méditer le sens de la vie
Le sens de la mort…
Dans les déserts le sable entraîné par la tempête
Ce tumulte
Entrée sortie, ces désirs et haine
Qui donc accorde les cordes de la mandoline ?
Se cogner contre un mur, se réveiller
Du sommeil profond, du sommeil qui rappelle la mort
Comme un enfant de trois ans
Donner du sens à la vie et à la mort
La mort qui va et vient avec ses pinces de crabe
Dans les yeux noirs, yeux aimants
Va et vient va et vient
Dans la révolte profonde d’un fils
Dans la fièvre de son front
Vient-il de sept strates sous terre
Ce bourdonnement absurde
C’est la mort, ça, la répétition de la mort
Comme un enfant de trois ans…
Des jours lointains
Des jours lointains qu’est-il resté ?
Les brouilles entre amis, les détritus des chagrins
Qu’est-il resté de tout cela ?
Une flamme, l’incendie de la mélancolie
Soufflant des hautes cimes
D’une cime mugissante se lève et passe
Un vent qui rappelle l’enfance, la jeunesse
Comment donc était cette passion à laquelle, du matin au soir,
En m’enterrant ligne après ligne dans d’autres chagrins
Et en moi-même, je m’adonnais systématiquement
Plus je me retirais dans de nouveaux abris
Un homme entièrement seul grandit, diminue
Poursuit ses anciennes amours
Plus par monts et par vaux
Je m’en allais, il s’en va…
Vers le néant
Ô sol qui me nourrit
Apporte ton tronc de loin
Enfonce dans mon cerveau
Étreint comme une plante grimpante
Comme une femme étreins
Depuis les vieux temps
Ô rivière qui me nourrit
Ô mer qui enveloppes affectueusement
Les chemins que nous parcourons
Sur des plages entièrement désertes
Ô vent qui me ravit de moi-même
À la branche d’un arbre esseulé
M’accroche comme une chiffe
Rien
Rien fils de rien
De l’espèce des riens
Venant de rien allant vers rien
Les jours
Les jours, défilant avec leur cavalier sur le dos
Sont chacun un poulain bai maintenant.
Tandis que là-bas, dans le lointain un arbre seul
Avec une profonde mélancolie se penche sur lui-même
Tandis qu’avec l’amertume du poison dans sa bouche
Il crache et recrache les jours
Tandis qu’il se défait, comme d’une mue de serpent
Du passé sur lui, en un sursaut
Les jours, défilant avec leur cavalier sur mon dos
Sont un poulain bai maintenant et toujours.
Traduit par Alessandro Pannuti