Birhan Keskin (1963-)

Biographie

Elle étudie à la Faculté de Lettres d’istanbul la sociologie. Elle publie ses premiers poèmes en 1984. Avec des amis, elle sort la revue Göçebe (Nomade) de 1995 à1998. Elle a travaillé comme éditrice dans diverses institutions. De 1991 à 2002, elle écrit 5 recueils qui sont réunis en un seul en 2005 sous le titre de Qui me pardonnera. Son recueil Ba (2005) remporte le prix de poésie de l’Orange d’or en 2006. Elle publie Y’ol (Sois/Voie) en 2006, en 2010 Oie froide qui remporte le prix de poésie Metin Altiok en 2011. Son dernier recueil s’intitule Tique pauvre publié en 2016.

Elle est remarquée dès ses premières publications. D’ailleurs, elle est présente dans l’Anthologie de la poésie turque contemporaine préparée par les Editions Bleu autour, J’ai vu la mer, 2010, avec 2 poèmes issus de son recueil Ba.
La poésie de Keskin ne promet pas de divertissement, mais elle n’est pas non plus prise dans une ambiance pesante et démoralisatrice. Il y a de l’humour, de l’ironie, de l’autodérision. La nature, l’amour, la séparation, la solitude, l’oppression et la douleur sont des thèmes récurrents.
Il y a une grande attention au monde dans sa poésie et beaucoup de colère contre l’injustice, la destruction de la nature notamment. Elle a une parole écologique et inquiète du monde.

Elle avoue écrire pour ne pas se retrouver écrasée par sa souffrance et la réalité.
Son écriture est sobre et dense, ce qui demande un équilibre délicat et rare.