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Gülten Akın


Paris

Ben ben ben Paris’teyken
Aman aman Paris’teyken
Bahardı dallarda gezen

Ben ben ben Paris’teyken
Aman bir Sacre-Cœur, Notre Dame
Pır pır kölelerin gölgesi
Kara ve beyaz işçiler işçiler
Paris’i her gece yeniden kurarlar

Paris’i her gece yeniden kurarken
Kulesi duvarı freski vitrayı
Kuran benim yapan benim diyemeden
Her gece aman aman her gece
Kara ve beyaz ölüler
Altından soğuk taşların
İnce ezgilerle seslenirler

 

 

Bir Mevsim, bir dal iki serçe

Son damla mavi gökyüzünde
Kendi kendini içiyordu
Bir dalda iki garip serçe
Bir şeyler kayboluyordu biliyorduk

Bir dalda iki garip serçe
İki kişi biribirini anlıyordu
-Çiçeklere dokunmak yasak-
Bekçi yalan söylüyordu biliyorduk

Güzün teselli kâr etmez
Her şey kendiliğinden oluyordu
Bir başka mevsimde ağaç
Delice yeşilliğinden utanıyordu

Annecik terkedip gitmek istiyordu
Şarkının başını unutmak istiyordu
Terkedemezdi unutamazdı
Biliyordu

 

 

Uzun yağmurlardan sonra

Sen yağmurlu günlere yakışırsın
Yollar çeker uzak dağlar çeker uzak evler
Islanan yapraklar gibi yüzün ışır
Işırsa beni unutma

Alır yürür sıcak mavisi gökyüzünün
Kuşlar döner uzun yağmurlardan sonra bir gün
Bir yer sızlar yanar içinde büsbütün
Her şeye rağmen ellerin üşür
Üşürse beni unutma

Yeni dostlar yeni rüzgârlar gelir geçer
Yosun muydum kaya mıydım nasıl unuttular
Kahredersin başın önüne düşer
Düşerse beni unutma
Kestim kara saçlarımı

Uzaktı dön yakındı dön çevreydi dön
Yasaktı yasaydı töreydi dön
İçinde dışında yanında değilim
İçim ayıp dışım geçim sol yanım sevgi
Bu nasıl yaşamaydı dön

Onlarsız olmazdı, taşımam gerekti, kullanmam gerekti

Tutsak ve kibirli -ne gülünç-
Gözleri gittikçe iri gittikçe çekilmez
İçimde gittikçe bunaltı gittikçe bunaltı
Gittim geldim kara saçlarımı öylece buldum

Kestim kara saçlarımı n’olacak şimdi
Bir şeycik olmadı – Deneyin lütfen -
Aydınlığım deliyim rüzgârlıyım
Günaydın kaysıyı sallayan yele
Kurtulan dirilen kişiye günaydın

Şimdi şaşıyorum bir toplu iğneyi
Bir yaşantı ile karşılayanlara
Gittim geldim kara saçlarımdan kurtuldum
Seyran Destanı

 

Ağıtla başlarız yaşamaya
Konuşmadan önce sövmeyi biliriz
Yarısı alkışsa sözlüğümüzün
Gerisi ilenç
Bizim kadar çabuk hangi desti dolar
Akar hangi böğet
En gergin tel biziz
Amma
Kaç Eyüp şaşkına döner sabrımızdan
Dağları tutmuşuz boylarımızla
Ayakta bir halkız
Kentlerde simgemiz kondularımız
Bin duran uygarlık eskittik
“Göçtür göç”ü vuran davulumuz
Eskimemiştir
Kente son kapıdan giriyoruz
Karanlığın usul ustaları
Keskin dişli bir köpeği
Üç kişinin yedeğinde gezdiriyorlar
Bize kimliğimizi soruyorlar
Mayısların hesabını soruyorlar
Söylüyoruz
Okusunlar
Sanmasınlar susan bir kuşağız
Bizden sonra bağıracak olanlar
Tartılmıştır gövde
İple sürgünle zulumla mapusla
Tartılınca gövde
Hele hesap sevdiklerimizin başı üstüneyse
Anlaşılmış olmalıdır
Kim kaçaktır kim düzmece kim yiğit
Kente son kapıdan giriyoruz
Hava dingin değil, bastırılmış
Dul bir kadın sessizliğinde
Kavgadan iz yok
Düşman bildiğimiz düşman değil
Aman bu nasıl barış
Barışın böylesi görülmemiş
El işte, ağız yoklukla dalaşta
Kim açmış bunca okulu
Kim basmış bunca kitabı
Herkes ama herkes
Gözleriyle tükürmesini öğrenmiş (…)

 

 

 

Yaz

Sevdiğim yaz geldi yine
Karıncalar ve sineklerle çıktık yeryüzüne
Barbunla lüferle marulla zeytinle
Uzaklarda kaldı nisanları basan sis, bun, yağmur
Karadeniz’de bir mavi, çocuklar sevinsin diye
Şairler sevinsin diye sevdiğim, yaz geldi yine

Altmış sekizdeyiz. Kırkı ve elliyi gördük.
Altmışın içinde yaşadık, suç işledik
Bildiriler. Beş Mayısta Saat Beşte Kızılay’da
Ve hepimiz biryerlerde işi olan
Ankara devrime üs kimliğinde

Yedi yaşındaydık kırklarda, üç yıl gittiler askere
Övündüler savaşa girmedik diye, hâlâ övünmedeler
Yedi yaşında kuraldır aç gitmek okula
Çürüyen buğdayların yanında, kürklerin ve pırlantaların yanında
Aç gitmek okula, öğlen belki bir simit bir portakalla
Sıska olmak, çirkin olmak, utanmak ayağından
-Ki sürer gider etkileri sonra-
(…)

Paris

Quand je je j’étais à Paris
Aman aman quand j’étais à Paris
Le printemps flânait sur les taillis

Quand je je j’étais à Paris
Aman un Sacré-Cœur, Notre Dame
Frou-frou de l’ombre des esclaves
Blancs et noirs les ouvriers les ouvriers
Chaque soir rebâtissent Paris

Chaque soir rebâtissant Paris
Sa tour, ses murs, fresques, vitraux
Sans pouvoir dire c’est moi qui fonde et bâtis
Chaque soir aman aman chaque soir
Blancs et noirs les trépassés
Dessous les pierres froides
Entonnent des chants discrets

(NdT: Aman est une interjection exprimant la tristesse et très employée dans les chants populaires anatoliens) Traduction Claire Lajus

 

Une Saison, une branche, deux moineaux

La dernière goutte dans le ciel azuré
Se buvait elle-même
Sur une branche deux moineaux singuliers
Quelque chose disparaissait, nous le savions

Sur une branche deux moineaux singuliers
Deux personnes qui se comprenaient
-Interdit de toucher les fleurs-
Le gardien mentait, nous le savions

Ton automne est une consolation inutile
Chaque chose allait de soi
Lors d’une autre saison, l’arbre
Était honteux de verdir follement

La mère voulait tout abandonner et s’en aller
Elle voulait oublier le début du couplet
Elle ne pouvait abandonner ni partir
Elle le savait

 

 

Après les longues pluies

Les journées pluvieuses te vont bien
Les routes attirent, les monts lointains attirent, les maisons lointaines
Comme des feuilles mouillées ton visage s’illumine
S’il s’illumine, ne m’oublie pas

Ton ciel bleu chaleureux s’éloignera
Après les longues pluies, un jour les oiseaux à nouveau seront là
Quelque part saignera de l’intérieur et entièrement brûlera
Malgré tout, tes mains seront gelées
Si elles gèlent, ne m’oublie pas

Les nouveaux amis, les nouveaux vents se succéderont
Étais-je de mousse ou de roche, comment ont-ils oublié
Tu te désespères, vers l’avant ta tête ploiera
Si elle ploie, ne m’oublie pas

Traduction Claire Lajus
J’ai coupé mes cheveux noirs

C’était loin rentre, proche rentre, aux alentours rentre
C’était l’interdit, c’était la loi, la tradition rentre
Je ne suis pas en toi, hors de toi, à côté de toi
Impolie ma nature, profit mon apparence, affection mon flan gauche
Quelle sorte de vie c’était, rentre

Impossible sans eux, je devais les portes, les coiffer

Recluse et fière- quel ridicule-
Ses yeux plus énormes plus insupportables
Plus accablée mon âme, de plus en plus accablée
Je suis partie, revenue, j’ai trouvé ainsi mes cheveux noirs

J’ai coupé mes cheveux noirs, il va se passer quoi maintenant
Il ne s’est rien passé du tout –essayez je vous prie-
Je suis la lumière, je suis folle, je suis de vent
Bonjour au vent qui balance l’abricot
À la personne qui se libère et résiste, bonjour

À présent je m’étonne des gens
Qui accueillent une vie avec une épingle
Je suis partie, revenue, je me suis libérée de mes cheveux noirs

Traduction Claire Lajus

Extrait de l’épopée de Seyran

Première partie

Nous entamons nos vies par une complainte
Avant de parler nous savons injurier
Si la moitié applaudit nos paroles
Le reste les maudit
Aussi vite que le nôtre quel dépôt se remplit
Quel lac s’écoule
La corde la plus tendue c’est nous
Mais
Combien de Septembre s’étonne de notre patience
Notre taille a égalé les montagnes
Nous sommes un peuple debout
Dans les villes nos campements sont notre symbole
Nous avons usé une civilisation de mille ans
Nos valises qui rappellent « Migrer, c’est migrer »
N’ont pas pris la poussière.
Par la dernière porte nous entrons en ville
Les magnifiques maîtres des ténèbres
Promènent dans la réserve de trois individus
Un chien aux dents pointues
Ils contrôlent notre identité
Demandent des comptes aux mois de Mai
Nous déclarons
Qu’ils lisent
Qu’ils ne se méprennent pas
nous sommes une génération mutique
Ceux qui crieront viennent après nous
Le corps a été pesé
Avec un fil avec l’exil avec l’oppression avec le bagne
Le corps étant pesé
Et si en plus le compte repose sur nos proches
Ça doit être évident
Qui le déserteur qui le menteur qui le vaillant

Par la dernière porte nous entrons en ville
L’air n’est pas calme, il est étouffé
Par le silence d’une veuve
Nulle trace d’affrontement
L’ennemi n’est pas habituel
Aman quelle est cette paix
Aucune paix n’a jamais été ainsi
C’est l’étranger, dans la discorde avec une misère de mots
Qui a ouvert tant d’écoles
Qui a publié tant de livres
Absolument tout le monde
A appris à cracher avec ses yeux

Traduction Claire Lajus

 

L’été
L’été est de nouveau arrivé, mon amour
Nous sommes montés à la surface de la terre
avec les fourmis et les moustiques
Avec les rougets et mille autres poissons, avec la laitue
et l’olive
Loins sont le brouillard, la brume et la pluie inondant
les mois d’Avril
Un bleu dans la Mer Noire pour faire plaisir aux enfants
Et pour que se réjouissent les poètes, mon amour,
l’été est de nouveau arrivé.

Nous sommes en soixante-huit. Nous avons vu les années
quarante et cinquante.
Nous avons vécu les années soixante, et nous avons pêché.
Des tracts. A Kizilay, le cinq du cinquième mois
à cinq heures –chiffre magique-
Nous qui avions chaucn notre travail à part
Et Ankara dans son identité de base pour la révolution.

Nous avions sept ans en 1940, trois ans durait le service militaire
Ils se sont tant vantés de n’être pas entrés en guerre,
Ils s’en vantent encore.
Il est de règle d’aller à l’école, affamé, à sept ans
A côtés des blés laissés à pourrir, à côté des fourrures
et des diamants
Aller à l’école affamé, avec peut-être un bout de pain ou une orange
Être chétif, être laid, avoir honte de ses pieds,
-Cela vous poursuit durant toute une vie-
(…)
Traduit par T.Celal, Anka, 1994