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Nilay Özer

Gece Ayinleri

gece ayinleri Nilay Ozer

I

gece yutar sizi ağzındasınız
gür bir orman gibi şehvetli derin
ve ağzı ateşin ağzı salgısız
rüyanızda yanan ipek pelerin

yaşaması uzun sürer dinleyin
aşklardan üstüme sinen baladı
sevişmek mi elma kokan bir ayin
tendedir Tanrı’nın yanılma payı

kim bilir şu hüzün kimin icadı
gölge gibi sırnaşıyor gövdeye
çocuktunuz nehir henüz zamandı
gecenin ağzından aktımdı size

II

zar atalım gülde kibir bitmiştir
tay vaktidir şimdi koşum ve seyis
seyis dişlerini kalbime geçir
o tayın gözünde mavi bir iris

böyle in geceye dalgın özensiz
sen gümüş yeleli geniş sağrılı
ey beni kendime getiren yeis
sabahı bilirim sahte esrarı

zar atalım her şey geride kaldı
geçtik gündüzü de şehri de çoktan
bende vurur gecenin şahdamarı
hem kadın hem tayım sana hiç yoktan

 

III

eğlence geceden sonraya rastlar
patlar dingin uykuların afyonu
bir hora tepinir başsız ayaklar
onlarla kök salar içimde korku

annem bu gövdeyi bana uydurdu
gençliğine sığmadığı bir gece
sıkıntıma kardeş cümbüş doğurdu
coştu yüzümdeki çocuk bilmece

herkes başkasına benzedi işte
sözde masum bir düşü çoğaltarak
kimin hüznü değdi ki gözlerime
karanlığım böyle çalgı çağanak

 

IV
açık kalsın Nasihatler Kitabı
gece bitti yüzüm imayla örtük
birazdan başlar o evcil bulantı
eşyaya yapışır ışıktan bir kürk

ve kalbe dadanır gözdeki körlük
kulaktan kulağa bir ‘hiç’ duyduğum
rüyasından mercan çıkaran çocuk
seninle sürecek gölge ve oyun

var gibiyim neden aslında yokum
gündüzün laneti her şey kamaşma
kendimi onlara bırakıyorum
gece beni nelerden koruduysa
Gece burçları
Kımıltı

şurada umulmadık bir güz mayalanıyor
şurada koygun yüzler gazeller arasında
kaybolmak neye benzer sis üflerken hatıra
kimi ansam bir uzak ansızın yaşlanıyor

annem ayrı bir kıvam zamanın akışında
düğme kutularında hep elvan bakışımlı
yüksükler ve muskalar sanki bir aşk sarnıcı
geceye dökülüyor mektubu okundukça

onda kımıldayan son bende soluyan bahar
aramızı köhnemiş bacaların isiyle
yalnızlıkla sıvadılar ne çirkin bir bezeme
anne sensiz ellerim korkunç iri ve sakar

hasretimi yollasam adresin günden öte
susma sözcüklerime iyi gelmiyor azar

 

Les Rites de la Nuit

I

engloutis par la nuit, vous êtes dans sa bouche
lascive comme une forêt touffue, abîme
sans sécrétion est la bouche de la flamme sa bouche
dans vos rêves, en soie l’enflammée pèlerine

écoutez – elle aura long à vivre -
sa balade s’imprégnant des amours jusqu’à mon propre corps,
faire l’amour est un rite au parfum de cidre,
dans la peau est la marge d’erreur de Dieu

qui sait de qui ce chagrin est la création,
comme une ombre il dérange  le corps,
vous étiez enfants, le fleuve encore simple saison,
de la bouche de la nuit en vous j’avais coulé

II

jetons les dés, la fierté de la rose doit s’être épuisée
harnais et palefrenier, c’est l’heure maintenant du poulin
passe-le de ses dents à mon cœur palefrenier,
une iris bleue dans les yeux de ce poulin

descends ainsi dans la nuit sans scrupule et rêveur,
toi à la large croupe à la crinière d’argent,
ô je suis cause de mon désespoir,
je connais bien le matin et le faux mystère

jetons les dés, tout est resté en arrière,
dépassés depuis longtemps le jour et la ville,
en moi bat la carotide de la nuit
je suis femme et poulin au moins pour toi

 

III

la fête coïncide avec l’après-nuit
éclate l’opium du sommeil lourd
dansent une hora des pieds sans meneur
en moi avec eux s’enracine la peur

elle m’a imaginé ce corps ma mère
une nuit où elle n’entrait pas dans son enfance
pour mon ennui elle accoucha d’un banjo frère
et de mon visage s’illumina le rébus enfantin

et voilà tout le monde a ressemblé à quelqu’un d’autre
en multipliant un rêve soi-disant innocent
de qui est donc le chagrin reçu dans mes yeux
je suis sombre ainsi   tambours battants

 

IV

que le Livre des Conseils reste ouvert
la nuit est finie mon visage couvert d’une évocation
bientôt commencera cette nausée casanière
aux meubles se collera une fourrure de rayons

et s’attache trop au cœur l’aveuglement dans les yeux
d’une oreille à l’autre un « rien »entendu
l’enfant arrachant le corail de son rêve
l’ombre et le jeu continueront avec toi

j’ai l’impression d’être  pourquoi en vérité ne suis-je pas
malédiction du jour n’offusque pas toutes choses
à elles je m’abandonne
si vraiment la nuit m’ a protégé d’une chose

 

Les Constellations de la nuit

Mouvement

là-bas un automne inattendu fermente
là-bas des visages pathétiques entre des feuilles mortes
à quoi ressemble la perte quand le souvenir souffle du brouillard
que je me remémore quelqu’un et soudain un lointain vieillit

ma mère est dans un flux de temps à la consistance autre
dans ses boîtes à boutons toujours les dés à coudre
et les amulettes aux couleurs symétriques comme si une citerne d’amour
fuit dans la nuit à la lecture de sa lettre

en elle la fin qui remue en moi un printemps qui souffle
avec la suie de cheminées usées et la solitude
ils ont enduit nos liens quelle horrible parure
mère sans toi mes mains sont terriblement grosses et maladroites

même si j’envoie mon chagrin  au-delà du jour est ton adresse
parle le reproche ne fait pas de bien à mes mots

Traduit par C.Lajus